Journée de transition. Nous avons embarqué à bord du « Belle Isle », sorte de canonnière du Yang Tsé, avec un nouveau Steve Mac Queen en guise de capitaine. Sept heures de descentes à travers un paysage toujours aussi grandiose mais aujourd'hui : pas de Viet Khong à l'horizon. Juste cette petite touche bucolique qui vient nous apaiser... parce que ce n'est pas le banc sur lequel nous sommes assis qui nous rend zen !!! Les paysages défilent, la jungle impénétrable... J'ai aperçu aux jumelles un aigle perché au sommet d'un arbre immense. Au détour d'un méandre et dans un remous spectaculaire, un cadavre de cochon tout gonflé flotte entre deux souches d'arbres.. On dirait une cornemuse.

 

Bref ! On s'habitue malheureusement trop vite à ce spectacle magnifique (pas le cochon en cornemuse, bien sûr) et il faut se répéter sans cesse qu'on navigue dans un endroit exceptionnel. Les Laotiens ont fait du Mékong un Dieu, c'est peu dire.

 

Vers les 4h00, Luang Prabang apparaît enfin. Nous découvrons une ville d'un autre temps mais qui semble se moderniser de jour en jour. Doit-on dire malheureusement ? Le progrès, ici aussi est en marche.

 

Une longue rue centrale, des petites maisons basses en bois ou en ciment blanchi à la chaux, des bougainvillées, des petites échoppes et des tas de cafés, restaurants et autres guesthouses. On n'a que l'embarras du choix. Martine rencontre un vieux Laotien , M. Pouthen, qui nous propose une chambre au calme … juste un peu mieux agencée que celle de Pakben. Ça nous conviendra parfaitement pour les quelques jours que nous passerons ici. M. Pouthen parle correctement le Français. Lui et sa femme ont été à « l'école des Français » avant la guerre. Nous faisons laver nos vêtements et partons découvrir cette ville du bout du monde. Que de touristes !

 

Nous checkons pour notre futur vol vers Hanoï pour 105 euros par personne. Le voyagiste nous annonce que le prix du visa est de 60 $ , soit 52 €. Quand je pense que j'ai payé mon visa pour le Vietnam auprès d'Action Visa en France pour 156 €, je me dis que je me suis fait bien baiser la tronche : On ne gagne pas à tous les coups. Aussi, amis lecteurs, le jour où vous serez tentés de faire le même périple, je saurai vous donner les bons conseils. En tout cas : n'écoutez pas ce qu'on vous dit en France!

 

Ici, la spécialité culinaire, c'est la Crêpe. Tout comme chez nous. Y'a des Annaïck Duliscouët partout ! On a même eu du mal à trouver une petite souplette locale !

 

Allez ! Sabadee! La viande dans le torchon! Et bonne nuit!