Matériel de calligraphie Chinoise
La calligraphie chinoise est un art qui consiste à former des caractères chinois. Comme cette langue est très riche, la calligraphie offre un champ d’expression très large aux artistes. C’est un art antique qui a été créé il y a plus de 3000 ans en Chine. Par conséquent, il existe dans ce pays de nombreux styles calligraphiques qui ont évolué au fil de l’Histoire. Le matériel de calligraphie chinoise est composé des « Quatre trésors du Cabinet du Lettré ». Il s’agit du pinceau, du papier, de l’encre et de la pierre.
Le matériel traditionnel des artistes-calligraphes requiert une qualité irréprochable, et ces outils possèdent parfois des ornements qui les rendent très esthétiques. C’est pour cette raison que nous vous proposons du matériel de calligraphie chinoise de haute qualité.
Les différents outils de la calligraphie chinoise
Les principaux instruments des calligraphes chinois sont donc appelés les « Quatre trésors du Cabinet du Lettré ». Les artistes les choisissent soigneusement et les mettent en valeur sur leur cabinet. Ils sont donc autant des outils que des objets de décoration.
Le pinceau à calligraphie chinois:
Il existe une très grande variété de pinceaux dans la calligraphie chinoise. Le pinceau est l’outil qui a précédé le stylo actuel, et seule sa pointe est utilisée pour calligraphier. En effet, l’arrière de la touffe possède une fonction de réservoir pour l’encre. Les trois principaux modèles de pinceaux sont les suivants:
– le Yang Hao : il est rigide et en poils de chèvre.
– le Lang Hao : il est souple et en poils de loup.
– le Jian Hao : il est précis et souple, en poils de loup sur la pointe intérieure et en poils de chèvre autour.
On trouve également d’autres types de pinceaux assez répandus en Chine : le pinceau à poils de loutre (précis et élastique) ainsi que le pinceau géant en bambou. Le calligraphe effectue son choix en fonction de ses dispositions et de ses goûts. Il est à noter que la pointe des pinceaux neufs est raidie par de la colle afin de la protéger et de maintenir sa forme. Le calligraphe doit passer la pointe de son pinceau neuf sous de l’eau tiède pour dissoudre la colle et pour lui redonner de la souplesse.
Le papier pour la calligraphie chinoise:
La Chine est, avec le Japon, considéré comme l’Empire du papier vivant. En effet, la qualité du papier est très importante dans la calligraphie chinoise. Certaines œuvres sont réalisées sur du papier de soie, mais ce support s’avère trop fragile et c’est le papier de riz qui est le plus souvent utilisé par les calligraphes chinois. Le papier de riz est généralement fabriqué à la main, feuille par feuille, par des artisans.
On distingue trois sortes de papier de riz :
– Le Maobianzhi : c’est un papier de faible qualité, jaunâtre, qui permet aux calligraphes novices de s’exercer. Il est fabriqué à base d’herbes et son coût est faible.
– Le Shengxuan : c’est un papier de riz absorbant de bonne qualité et c’est le plus utilisé par les calligraphes chinois.
– Le ShuXuan : il est non absorbant et de bonne qualité, mais il n’est pas très utilisé par les calligraphes en Chine.
Nous vous proposons une gamme de papier de riz de qualité pour vous permettre de réaliser des calligraphies ou de la peinture sur le meilleur support possible. Même si les deux faces du papier de riz sont utilisables, nous vous conseillons de calligraphier ou de peindre sur la face la plus lisse de la feuille.
L’encre de chine:
L’encre dédiée à la calligraphie en Chine se présente sous la forme de bâtonnet. Elle est fabriquée à partir de suie et de colle. Son invention date du IXe siècle av. J.-C., et la suie est traditionnellement obtenue par la combustion de bois de sapin et de différentes sortes d’huiles. Il est donc possible de faire varier les dosages pour obtenir des qualités différentes d’encre.
Pour obtenir de l’encre liquide, le calligraphe frotte son bâtonnet sur une pierre et ajoute de l’eau. Il doit doser le frottement et le volume d’eau pour obtenir l’épaisseur et la densité souhaitées. Il est donc possible d’obtenir plusieurs nuances de noir qui sont utilisées par les peintres et par les calligraphes. Il existe également de l’encre liquide prête à l’emploi. L’encre que nous vous proposons sur notre site est fabriquée traditionnellement, elle est destinée à la calligraphie et à la peinture.
La pierre à encre:
En règle générale, les pierres à encre des calligraphes sont de couleurs noires, car elles sont faites en schiste. Toutefois, les archéologues ont retrouvé des encriers anciens fabriqués en porcelaine, en jade, en métaux ou en laque. Cet outil sert de récipient pour l’eau, de râpe pour l’encre et de surface pour lisser les poils du pinceau. C’est surtout le récipient qui va permettre d’obtenir l’encre liquide.
Les pierres contemporaines sont dotées d’un couvercle pour éviter que l’encre sèche. De plus, cet objet doit être nettoyé après chaque usage. La pierre à encre est considérée comme un objet d’art précieux par les calligraphes. Toutefois, il est possible d’acquérir une pierre de bonne qualité sans dépenser une fortune. Ainsi, nous vous proposons sur notre site des pierres à encre esthétiques à des prix abordables.
Les bases de la calligraphie chinoise:
On peut définir la calligraphie chinoise comme étant l’art de peindre et d’écrire les caractères d’écriture de la langue chinoise. On distingue plusieurs types de calligraphies qui se distinguent par l’utilisation de caractères anciens, de caractères contemporains ou d’un mélange de plusieurs styles. Il existe donc en Chine plusieurs écoles qui enseignent ces différents types et styles de calligraphie.
Afin de maitriser les techniques de calligraphie chinoise et de pouvoir peindre les caractères d’écriture, il est nécessaire de savoir réaliser la plus petite unité du caractère, le trait. Il existe huit traits fondamentaux à maitriser qui permettent de composer les 214 caractères basiques de la langue chinoise. Un bon calligraphe doit également savoir maintenir correctement son pinceau.
En effet, le maintien de cet outil est l’une des bases de cet art. La position du pinceau, des doigts et de la main varie en fonction de la taille des caractères et du style d’écriture à calligraphier.
Les Styles de la calligraphie chinoise:
La calligraphie chinoise comporte plusieurs styles différents, qui ont chacun connu leur heure de gloire au cours de l’histoire. Il y a plus de 3000 ans, sous la dynastie Shang, le style d’écriture utilisé était nommé « Jia Gu Wen ». À cette époque, les Chinois écrivaient des inscriptions divinatoires sur des carapaces de tortue ou sur des os. Des spécialistes ont recensé plus de 5000 signes, ils n’ont toutefois pas pu déceler le sens de tous ces signes. Le style d’écriture Jia Gu Wen est l’ancêtre direct du style d’écriture actuel en Chine. Il a été mis à jour au cours du XXe siècle, mais il n’est pas référencé comme étant un style de calligraphie traditionnelle. Cependant, il existe des calligraphes chinois contemporains qui utilisent ce style d’écriture.
Sous la dynastie Zhou, c’est le style d’écriture nommé « Zhuanshu » (ou écriture sigillaire) qui était utilisé, notamment pour écrire sur les objets en bronze. Il y a deux types d’écriture sigillaire. Le « Dazhuan », ou grand sigillaire, regroupe plusieurs écritures, dont certains signes du Jia Gu Wen. Il a été utilisé jusqu’à la création du Premier Empire (221 av. J.C.). Après la création de cet empire, c’est le Xiaozhuan (petit sigillaire) qui a été utilisé. La création du petit sigillaire est due à une volonté politique d’unifier l’écriture, en parallèle à l’unification du pays.
Un nouveau style de calligraphie est apparu durant le Premier Empire, le « Lishu » ou « écriture des scribes ». Le Lishu est rapidement devenu l’écriture officielle en Chine, car il s’écrivait plus vite et était plus simple que l’écriture sigillaire. Par conséquent, ce style était très apprécié dans l’administration chinoise. Les caractères du Lishu sont semblables aux sinogrammes actuels, ils sont donc lisibles par tous les Chinois, contrairement à l’écriture sigillaire et à l’écriture Jia Gu Wen. C’est sous la dynastie Han, au IIIe siècle de notre ère, qu’est apparu le style d’écriture le plus élégant de la calligraphie chinoise, le « Kaishu » ou « style régulier ». Ce style se caractérise une grande stabilité, un tracé doux et des règles strictes. C’est le style d’écriture qui est actuellement enseigné aux jeunes Chinois.
Le « Xingshu », également appelé style « courant » ou style « usuel », est aussi apparu sous la dynastie Han. C’est une déformation du Kaishu, une version cursive de ce style. Cela permet d’écrire plus vite et de rester aisément lisible. Bien que ce soit une déformation d’un autre style, le Xingshu est considéré comme un style calligraphique à part entière. Parmi les nombreux styles de calligraphie, on dénombre également le « Caoshu » (style de l’herbe), qui est une écriture libre, liée, mais difficilement lisible. Il faut ajouter aux styles que l’on vient d’énoncer un nombre infini de variantes créées par les calligraphes chinois.
Le maintien du Pinceau:
On ne peut pas tenir le pinceau de n’importe quelle manière dans l’art de la calligraphie chinoise, car le maintien du pinceau est primordial. Il existe en effet plusieurs règles à respecter :
– Afin d’écrire de petits signes, le poignet doit être posé sur la table. Pour les signes de taille normale, il est nécessaire de mettre l’autre main sous son poignet.
– Lorsque l’on souhaite réaliser de gros signes, il faut placer son avant-bras sur le bord de la table. Afin de réaliser de gros signes en style de l’herbe, il est nécessaire de calligraphier debout, en maintenant son pinceau par le sommet.
– Pour réaliser de très grands signes, il faut utiliser un gros pinceau. Le pinceau doit toujours rester à la verticale, sauf lorsque l’on calligraphie sur un mur.
Le quadrillage:
Les calligraphes chinois utilisent plusieurs modèles de quadrillage :
– Le modèle des neuf palais est le plus répandu. C’est un carré composé de neuf cases, elles-mêmes de forme carrée.
– Le modèle du palais Hui est un carré doté d’un rectangle. Ses dimensions sont très strictes, et l’arête verticale de ce rectangle doit être égale à 0,76 fois celle du carré dans lequel elle se trouve. L’arête horizontale, quant à elle, doit être égale à 0,47 fois celle du carré. Ce modèle de quadrillage permet d’obtenir une vision globale et il est très populaire auprès des étudiants en calligraphie qui cherchent à trouver un équilibre pour leurs caractères.
– Anciennement le modèle le plus utilisé, le modèle du caractère du riz à l’apparence de son caractère chinois.
– Le modèle du caractère du champ représente aussi son caractère chinois, il est adapté aux calligraphes qui utilisent un crayon ou un stylo. Il existe donc une grande variété de modèles de quadrillage, par conséquent chaque calligraphe peut choisir celui qui convient le mieux à son style.
Le tracé:
Dans la tradition de la calligraphie chinoise, pour utiliser le pinceau, il faut bien sûr maitriser le maintien de cet outil, mais également maitriser le mouvement du pinceau afin de pouvoir tracer des traits. On dénombre trois étapes qu’il est primordial de connaitre lors du tracé, afin de pratiquer correctement la calligraphie :
– L’amorce : on distingue deux types d’amorces dans la calligraphie chinoise, la pointe visible et la pointe cachée. La pointe visible part en biais, dans la direction du trait, et met en évidence la pointe du pinceau. La pointe cachée consiste à partir en biais, dans la direction opposée, afin de masquer la trace de la pointe.
– Le corps : en appliquant une pression plus ou moins lourde du pinceau sur le support papier, le calligraphe donne au corps des déliés et des pleins. C’est l’image du ressort, en chinois, qui évoque l’effet énergique qui se dégage du tracé.
– La terminaison : Il y a cinq terminaisons officielles dans la calligraphie chinoise. La terminaison « appuyée » consiste à appuyer fortement sur le pinceau en fin de tracé. La terminaison « relevée » nécessite de relever très doucement l’outil en fin de trait. La terminaison « pointe de retour » met en valeur la pointe du pinceau, en revenant en arrière sur la fin du trait. La terminaison « pointe sortante » nécessite de relever le pinceau avec énergie en fin de trait. Enfin, la terminaison « bloquée » consiste à bloquer de manière brusque le mouvement en fin de tracé. Ces notions sont essentielles à connaitre pour quiconque souhaite maitriser la calligraphie chinoise.
Les traits:
Le trait est la plus petite unité des caractères chinois. On dénombre huit traits fondamentaux. À l’aide de ces huit traits et de leurs variantes, il est possible de composer 214 caractères. Ces caractères basiques sont appelés éléments graphiques ou « clés ». Tous les caractères chinois, également appelés sinogrammes, sont des clés, ou alors sont composés de plusieurs clés associées. Les étudiants chinois doivent connaitre le sens ainsi que l’ordre d’écriture des traits afin de maitriser l’écriture et ainsi composer des sinogrammes. Les étudiants en calligraphie doivent connaitre parfaitement ces principes et doivent posséder les connaissances de base concernant la langue chinoise. Voici les huit traits fondamentaux de la calligraphie chinoise :
1) Le point:
Pour le réaliser, il faut commencer dans le sens inverse de la direction du point afin de descendre sur la droite. Puis, il faut terminer en sens inverse en soulevant le pinceau de manière progressive.
2) Le trait horizontal:
Il faut commencer par le haut et en sens inverse afin de prendre la direction du trait, grâce à un crochet. Ce trait doit être régulier et à l’horizontale. Il faut terminer en sens inverse, tout d’abord en montant un peu, puis en continuant par le bas. À la fin du trait, il faut soulever le pinceau progressivement.
3) Le trait vertical:
Afin de réaliser un trait vertical, il convient de commencer dans le sens inverse, par le haut, dans le but de prendre la direction du trait grâce à un petit crochet. Le trait doit être régulier, vers le bas. En fin de trait, il faut relever le pinceau de manière progressive.
4) Le crochet:
Il faut commencer de la même manière que pour la réalisation d’un trait vertical (et des autres traits), car le crochet y est intégré. Pour terminer un crochet, il convient d’appuyer selon un angle de 45 ° vers la gauche, puis de relever complètement son pinceau sur la gauche.
5) Le trait relevé:
Pour le réaliser, il convient de commencer dans le sens inverse afin de prendre la direction du trait grâce à un petit crochet, du bas vers la droite. Ensuite, il faut relever le pinceau de manière progressive pour finir le trait.
6) Le trait jeté:
descendant de la droite vers la gauche Il faut commencer dans le sens inverse afin de prendre la direction du trait grâce à un crochet de petite taille, du bas vers la droite, puis il faut relever le pinceau de manière progressive en fin de trait.
7) Le trait brisé:
Il convient de commencer dans le sens inverse, en haut pour prendre la direction du trait grâce à un crochet. Il faut appuyer son pinceau à droite, vers le bas, et finir en douceur avec une boucle de petite taille commencée par la droite. Et il faut relever son pinceau en fin de trait, progressivement.
8) Le trait appuyé:
descendant de la gauche vers la droite Il faut débuter en sens inverse afin de prendre la direction du trait grâce à un petit crochet, vers le bas à droite. Le trait doit être régulier, et il faut appuyer sur le pinceau, puis le relever en fin de trait de manière progressive.