En route vers le Laos
Carnet de Voyage Asie / PUBLIÉ LE 20/03/2012 /
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En route pour le Laos ! Nous avons quitté Chiang Raï et sommes actuellement dans le bus qui nous mène à Chiang Kongh. En chemin, nous avons croisé le convoi du Prince de Thaïlande, tel Louis XIV pendant la grande peste de 1709 jetant de pleines poignées d'écus à son peuple affamé. Des flics partout, l'armée, les hélicoptères, les écoliers en tenue, impeccables, le petit drapeau thaï à la main.
La vie est concentrée le long de la chaussée. Les maisons ressemblent à nos petits chalets suisses. Le bas est généralement en béton, tout le reste, au-dessus, est fait en bois. Les paysans pratiquent l'écobuage et nous avons pu apercevoir de nombreuses rizières asséchées et noircies de cendres. Les bananiers poussent partout mais ce ne doit pas être la saison des bananes car je n'en ai pas vu une seule. Le gouvernement Thaï a pris la décision de replanter des tecks, arbres gigantesques qui ont été malheureusement tous transformés en salon de jardin et en parquet pour le plus grand bonheur des Occidentaux que nous sommes. On trouve donc des plantations un peu partout de jeunes tecks et comme la reine a elle-même pris les choses en main, les pépinières sont quasiment sacrées. On a pu voir également des caféiers et toutes sortes d'arbres fruitiers.
Arrivés à destination, nous avons pris un touc-touc pour nous rendre à l'hôtel du Siam dont les chambres ont toutes vue sur Mékong. Des tas de bateaux circulent : des petits, des fins, des gros. Transport de personnes, transport de commerce, trafics en tout genre... L'eau est glauque, calme, mais le courant doit être conséquent. C'est tout à fait l'image que je m'en étais faite. Après un contact avec l'oncle de la patronne, un dénommé Sayan, nous avons organisé nos prochaines 48 heures, voire plus. Il s'occupe de nous procurer nos visas pour le Laos, il vient nous chercher demain matin en taxi jusqu'à l'embarcadère , nous traversons le Mékong à dos d'éléphant (non ! Je déconne !), on arrive à Houey Xei, on prend un mini-bus jusqu'à Louang Namtha vers le nord en compagnie de quatre Australiens et on essaiera ensuite de s'enfoncer vers le nord pour rencontrer les cannibales, les réducteurs de tête et les dresseurs de cobras. Martine en tremble déjà...mais elle ne sait pas qu'elle va y rester longtemps, très longtemps...
Dans l'après-midi, nous avons fait un petit tour pour découvrir la ville qui semble se résumer à une grande route centrale bordée de maisons et d'échoppes en tout genre.
C'est alors que nous avons entendu l'annonce suivante, vociférée au mégaphone :
« Mesdames, Messieurs ! Ici, ce soir, dans le stade de l'école, juste à côté du temple ! Grande soirée musicale avec Georgette Plana et son orchestre de chambre portugais! Y'aura des crêpes et du cidre ! Venez nombreux ! Qu'on se le dise!»
On a donc décidé d'y assister. Le groupe qui se produit doit être connu car ici, tout le monde ne parle que de ça. On verra bien. En attendant, je suis tombé nez à nez avec Annaïck Duliscouët, la marchande de crêpes de Chiang Khong. Ni une, ni deux, je me suis mis devant la billik ,(la galettoire pour les beotiens) la rozel (la spatule à tourner)dans une main, la louche de pâte dans l'autre...et je t'ai tourné deux crêpes au chocolat. Ça me manquait, de faire des crêpes !!!
Dans la soirée, nous sommes allés faire un petit tour du côté de la fête. Mon idée première était la bonne : c'était bien Georgette Plana et son orchestre de chambre portugais qui se produisait. Une scène immense, une sono énorme, un monde pas possible . Le tout sponsorisé par M , une espèce de Red Bull local. On a donc évité Georgette – on aurait dit de la musique « Booliwoodienne »- et on s'est fait la rue commerçante en long et en large. On a revu Annaïck et puis on s'est arrêté pour admirer le « popcornier ».Ça vaut le coup d'œil. Il met des graines de maïs dans un énorme panier en métal ajouré. Il le suspend au bout d'un long manche qu'il secoue sans arrêt au-dessus d'un feu jusqu'à ce que les popcorns aient gonflé. Un peu de caramel par dessus, des petits sachets plastique pour la vente.. et le tour est joué! Faudrait penser à faire ça pendant l'été à Belle Ile !!!
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Article publié le 20/03/2012 à 13h54
dans la catégorie « Carnet de Voyage Asie ».
Julien :
« Super article, j'ai eu la même chose avec les oiseaux sauf que moi l'oiseau il s'est envolé et il est revenu quelques minutes après et donc tout de suite remis en cage pour le suivant "pigeon" »
13/05/2012 15h43