Hoey Xey - Louang Namtha
Carnet de Voyage Asie / PUBLIÉ LE 21/03/2012 /
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Après une nuit aussi dure que le matelas, le fameux Sayan est venu nous récupérer à notre hôtel. Sayan est tenancier de bar, cuisinier, patron de plusieurs hôtels, chauffeurs de taxis-bus , débrouilleur pour obtenir le visa laotien et surtout frère de celui qui fait la même chose , mais au Laos à Houey Xey. Après un bon moment d'attente il nous a véhiculés jusqu'à l'embarcadère où nous avons pris la pirogue à moteur pour traverser le Mékong, en moins d'une minute. C'est à peu près aussi large que la Loire à Nantes .
Pour l'obtention du visa, c'est un peu le parcours du combattant. Toutes les nationalités à sac à dos se retrouvent sur la grève d'arrivée et cherchent à comprendre comment on procède. C'est un joyeux bordel. Le chef des douanes prend ton passeport, colle le visa d'entrée, récupère la photo et les 30 dollars et tu passes ensuite au tamponnage ! Et je me suis amusé à mettre la pagaille quand j'ai annoncé que j'avais payé mon visa ce prix là (23 €) car nous étions avec d'autres Français qui, eux, avaient eu la mauvaise idée d'acheter leur visa en France à 120 €. Y'a des matinées qui commencent bien, des fois !
Le frère du Sayan nous attendait bien de ce côté de la frontière . Nous avons chargé les sacs dans son minibus et nous sommes partis pour Louang Namtha à environ 180 km de Houey Xey.
« The road is a new one. Two years old! Very good road ! » qu'il nous avait dit...
Et bien le Sayan est un gros menteur car la route, elle est complètement pourrie. Faudra dire à Danielo de la DDE de ne pas acheter ce type de revêtement. La route est complètement défoncée et on est obligé de zigzaguer pour rouler sans trop de chaos. En plus, il doit y avoir un million de virages. La poussière est omniprésente. Elle recouvre toutes les feuilles des arbres qui bordent la route. De fait, les arbres sont rouge, la terre est rouge, la route est rouge et les maisons sont rouge. Donc, je résume : à huit dans un minibus (six Israéliens, un Thaï et deux Bellilois) la musique laotienne de Georgette Plana ou sa sœur à fond les balais, tu roules à trois à l'heure dans les montées et à un peu plus dans les descentes et, surtout, t'évites les chiens errants, les petits cochons noirs difformes qui vivent sur la route, les chèvres qui se promènent, les enfants qui font sécher des branches de genêt pour faire des balais, les motos qui roulent n'importe comment, les camions citernes qui roulent presque à reculons dans les montées, la poussière, les trous, les nids de poule, les chutes de pierres... On a mis quatre heures pour atteindre Louang Namtha. Ça se trouve dans les montagnes, sur un grand et large plateau. La végétation est vraiment luxuriante. J'ai même vu des cacaoyers plein de cabosses.(En fait, j'ai su bien après que c'étaient des papayers) Les forêts ont sans doute été dévastées. On ne voit plus un seul grand arbre. Certaines photos prises au nord du Laos montrent que des centaines de milliers d'hectares de forêts ont complètement disparu, laissant place à un véritable désert.
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Article publié le 21/03/2012 à 13h11
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