Hoy An (Dernière Visite)
Carnet de Voyage Asie / PUBLIÉ LE 27/04/2015 /
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Dernière visite dans la vieille ville de Hoy An avant de prendre l'avion pour Ho Chi Minh Ville (Et comme dit Martine, on l'appellera Saigon, et sans tréma, c'est plus facile à écrire).
Nous avons rencontré des Vietnamiens qui tenaient le Centre Culturel Folklorique de la ville. Des instruments de musique sont présentés dans des vitrines. On a retrouvé nos fameux « 1 » et « 8 » d'hier soir. Bizarre que ces gens là n'aient pas souhaité donner un nom un peu plus « musical » à leurs instruments. On nous a montré comment on élaborait la soie. Les cocons du bombyx, élevés sur des mûriers, sont utilisables au bout de quatre-vingts jours. Ce sont des petites pelotes de fil, grosses comme une noix, qui contiennent environ cinq kilomètres de fil chacun. Les cocons sont mis à bouillir dans une grosse gamelle. On tire ainsi le fil de quarante cocons que l'on tisse ensemble pour obtenir un fil de soie, encore plus fin qu'un cheveu. C'est assez impressionnant de tester la résistance d'un tel fil.
« Quand on le brûle, il doit fondre. Comme un cheveu ! » nous explique l'une des personnes qui tient le centre.
Nous avons fait un dernier petit tour dans la vieille ville, pris le plein de calme et de zénitude... car nous savons que Saigon est pire qu'Hanoï niveau circulation et bruit.
Nous prenons l'avion de Danang et survolons tout le sud de pays. Ce n'est que eaux et rizières. Le Vietnam est le second exportateur de riz au monde après la Thaïlande. Ça ressemble un peu à la Beauce chez nous : plat, étendues à perte de vue, et des rizières, des rizières, et encore des rizières. Parfois, on décèle ce qui semble être une grosse mare. C'est en fait le trou d'un cratère : triste souvenir des B 52 américains qui déversèrent dans la région tout ce qui peut exister pour exterminer une population de fourmis : napalm, DTT, défoliant, bombes au phosphore. Les Américains balançaient également des graines d'une herbe qui poussait extrêmement vite. Une fois qu'elle avait poussé, ils relançaient dessus des bombes incendiaires. Cette herbe brûlait immédiatement et rendait la terre complètement inculte. Sont cons, ces Américains !
Notre premier contact avec Saigon correspond bien à ce qu'on nous avait dit : « Motos ! Autos! Klaxons ! »Une circulation monstrueuse, comme à Hanoï. A une différence près : les trottoirs ici sont moins abîmés que dans la grande ville du nord. Saigon est très étendue et compte plus de sept millions d'habitants. La population vietnamienne croît de 1,6 millions d'habitants par an !!! C'est que les fourmis aiment bien se reproduire !
On nous a d'ailleurs raconté qu'avant la guerre, il y avait un vélo par village. Pendant la guerre, un vélo par famille, (il fallait multiplier les moyens de se déplacer face à l'ennemi), après la guerre : un vélo par adulte. Aujourd'hui, on en est à une moto par personne et dans quinze ans, le niveau de vie leur permettra sans doute d'avoir une voiture par adulte. Et on va trouver où l'essence pour tout ça ? Sans parler des retombées évidentes sur l'environnement. Ici, une fourmi sur deux se couvre le visage avec un masque de tissu. Au train où vont les choses, dans vingt ans, tout le monde portera un masque à gaz. Bienvenu au pays des « Fourmis masquées »!
Nous avons trouvé sans difficulté une petite chambre d'hôtel dans une ruelle du centre ville. On ne trouve d'ailleurs ici que des hôtels, des petites agences de voyages qui organisent des tours dans le Sud Vietnam et … des gargotes de bouffes, bien sûr. Nous sommes allés nous promener dans l'un des plus grand marché du Vietnam . Comme c'était aujourd'hui le quatre-vingtième anniversaire de la création du parti communiste vietnamien, l'effervescence était plus que palpable !
Bon Dieu le monde !
On a aussi découvert le jeu de foot traditionnel. Ça se joue avec une espèce de volant de badminton. Faut voir la dextérité des jeunes qui font des pirouettes pour shooter dans le volant. Ce dernier se passe d'un joueur à l'autre uniquement avec les pieds , tous les joueurs étant disposés autour d'un grand cercle. C'est magnifique à voir.
Le soir, nous nous installons dans un restaurant non loin de notre hôtel. La cuisine est bien particulière, elle est située dans la rue ! J'ai ainsi pu assister en direct à un cours de cuisine :
Le grand wok en fonte chauffe au-dessus de ce que je qualifierais d'un lance-flammes! Quand c'est bien chaud, la cuisinière verse un verre d'huile (de palme je pense). Elle laisse l'huile monter en température puis en jette la moitié. Ça, j'ai pas bien su pourquoi.) Derrière elle, ça s'active. T'en as une qui décongèle le poulet au micro-ondes, une autre qui épluche de l'ail en quantité absolument astronomique (près de trois têtes pour un plat d'une personne), une autre coupe les légumes (beaucoup d'oignons, des poivrons, des carottes, de la tomate, des espèces de gros haricots verts , des petits maïs, de la papaye râpée) et … la fête commence !
La cuisinière verse d'abord un bol d'ail pilé dans le wok chauffé à blanc. Elle laisse revenir pendant dix secondes puis verse tous les autres ingrédients d'un coup: les légumes et le poulet. Je te verse ensuite une louche de bouillon, une cuillère à soupe de sucre, une pincée de sel, un demi verre de sauce machin, un demi verre de sauce bidule, encore un demi verre de sauce truc, un jet de sauce rouge, une cuillerée de poudre rouge, une cuillerée de poudre blanc cassé (!) que je sais pas ce que c'est, encore de l'ail. Je te fais mijoter tout ça pendant quatre minutes (montre en main). Elle dispose de la salade verte sur une assiette, verse le contenu du wok par-dessus, arrive un autre employé qui ajoute une poignée d'herbes « qui va bien » (du fenouil, du persil, de la coriandre, de la menthe, de la sauge) et … envoyez ! Pour la 6 : Fried chiken with vegetables in sweet flavour sauce. Ah! J'ai juste oublié les pousses de soja !
Bon appétit !
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Article publié le 27/04/2015 à 14h03
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