L'éducation des Moines
Carnet de Voyage Asie / PUBLIÉ LE 01/05/2012 /
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Réveil trop matinal. Nous n'osons pas sortir dans la rue pour voir le défilé des bonzes faire la quête. Nous avons crainte de réveiller M. et Mme Pouthen qui dorment dans le couloir. Nous filons vers un cyber café pour relever les mails et répondre à tous nos chers amis qui nous écrivent.
Puis c'est le départ pour la visite des temples. On dirait le What Pho thaïlandais mais en plus petit et en plus authentique. Luang Prabang est une ville « sainte ». En effet , Bouddha est venu ici pour méditer et se dire sans doute que la côte de bœuf béarnaise avec des frites avait certainement du bon. Il s'est d'ailleurs dit que mon idée sur la question était essentielle, voire existentielle !
Le Vat Xieng Thong est un temple en activité. Les bonzes en sarong orange vont et viennent. Ils sont très abordables quoique certains ne veuillent pas être pris en photo. Ils sont jeunes pour la plupart et te parlent des derniers exploits d'Arsenal entre deux explications philosophiques. Ils étudient plusieurs langues et apprennent les fondamentaux du Bouddhisme. Ils entrent au temple à l'âge de dix ans et en ressortent au bout de plusieurs années, selon qu'ils ont saisi plus ou moins rapidement les principes de la méditation. Certains restent bonzes deux ans, d'autres plusieurs dizaines d'années. (Y'en a qui comprennent vite mais il faut leur expliquer longtemps !) Dans un espace assez restreint ont été érigés plusieurs temples dont les plus anciens remontent au XV éme siècle. Tous sont très richement décorés de petits miroirs de toutes les couleurs représentant des scènes mythiques de la vie de Bouddha. « Bouddha discute avec les éléphants », « Bouddha et toutes ses copines vont ramasser des fruits dans la forêt », « Bouddha transforme en fleurs les flèches que des très méchants lui ont lancées », « Bouddha part méditer sous un arbre avec son copain le singe »... bref, plein d'histoires de Bouddha, un peu comme Martine. Tout ça, ça fait de très jolies fresques que nous admirons malgré une petite pluie fine à laquelle nous n'étions plus habitués.
On se déchausse évidemment pour rentrer dans les chapelles dédiées à Pépère . On se prosterne, on brûle une bougie ou un peu d'encens, on fait une offrande - une boulette de riz, une bouteille d'alcool, une cigarette, des fleurs... - et on ne met surtout pas les pieds en avant. C'est strictement interdit et Bouddha pourrait se mettre en colère et après on pourrait avoir des tas de problèmes...
Nous avons ainsi passé la matinée à nous inspirer des grandes thèses philosophiques prônées par le « Tout Puissant ». Un jeune bonze du Vat Mai m'a permis de photographier sa cellule. Il partage avec un copain un espace de quatre mètres carré. Un lit-paillasse de chaque côté, quelques ustensiles de cuisine, une radio, le sacro-saint téléphone portable et des tas de posters de footballeurs scotchés au mur . Ça vous déçoit, hein ?
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Article publié le 01/05/2012 à 11h19
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