La déesse Guan-Yi - La vierge chinoise
Histoire Chinoise / PUBLIÉ LE 22/03/2016 /
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Guan-Yin, également appelée la « vierge chinoise », incarne la compassion. Elle est une importante figure du bouddhisme en Chine et son nom peut se traduire par « celle qui entend les cris du monde » (Guan signifie contempler et Yin signifie incantation). Son culte fut introduit en Chine au IIIe siècle et prit progressivement de l’importance sous la dynastie Tang puis sous la dynastie Song. La déesse Guan-Yin est devenue très populaire parmi la population chinoise, même parmi les non-bouddhistes. Elle apparait dans de nombreux écrits religieux, dans des œuvres artistiques (peintures et sculptures) ainsi que dans de la littérature ancienne.
Guanyin - Une déesse à plusieurs visages:
Guan-Yin est une divinité qui présente plusieurs visages, et donc plusieurs symboles. Son culte est présent dans plusieurs religions (bouddhisme, taoïsme, shintoïsme et confucianisme) des pays d’Extrême-Orient tels que la Chine, le Japon, le Vietnam, la Mongolie, la Corée ou l’Indonésie. Dans ces pays, elle symbolise principalement la mère divine et la compassion et prend différents noms : Kannon, Gwan-Eum, Quan-Âm, Megjid ou Kwan-Im. Elle est très populaire en Chine, car elle est considérée comme l’incarnation du « Yin ». Les Chinois la prient pour obtenir aide et protection, pour eux-mêmes dans la vie quotidienne, mais également pour libérer l’âme des défunts et les empêcher de s’égarer.
Ainsi, il n’est pas rare de trouver des cendres funéraires ou des tablettes ancestrales dans les lieux de culte dédiés à cette déesse. Guan-Yin est la sainte patronne des femmes stériles, elle est également la déesse protectrice contre les éléments. À ce titre, elle est vénérée par les agriculteurs et les pêcheurs. En Chine, les principaux lieux de culte consacrés à cette déesse sont situés près des fleuves, de la mer et des lacs, et des autels sont érigés au bord des routes, dans les foyers et dans les grottes.
Les représentations de Guan-Yin:
La déesse Guan-Yin a été représentée sous diverses formes qui reflètent ses nombreux visages ou symboliques. Sa représentation la plus répandue en Orient est une femme mince, assise ou debout, habillée d’une robe blanche et couronnée d’un diadème de perles, en tant qu’idéal de la beauté et de la féminité. Souvent, elle tient dans une main le symbole de la bienveillance, la branche de saule, ou le symbole de la fertilité, la gerbe de riz. Parfois, elle peut être représentée tenant dans sa main le symbole de la purification (la jarre d’eau) ou le symbole de la pureté (la fleur de lotus).
Son autre main exprime parfois un signe de bénédiction ou de protection. Guan-Yin est aussi parfois représentée couchée ou assise sur un lotus, un rocher escarpé ou chevauchant un poisson ou un dragon au-dessus des eaux. Ses représentations sont très présentes dans les temples ou dans les maisons chinoises. Elle est entourée d’enfants ou les tient dans ses bras, en tant que déesse de la fertilité. Pour ses adeptes, le lieu de culte le plus saint du monde est le Pu To Shan, situé sur une montagne insulaire dans un archipel. Cette île est appelée le « paradis de Guan-Yin » et voit de nombreux pèlerins venir rendre hommage à la déesse.
De nos jours, Guan-Yin est vénérée dans de nombreux pays asiatiques par les femmes, les artisans, les marins, les marchands ou les couples qui veulent avoir un enfant. La déesse fait figure de « mère divine » qui peut protéger la vie quotidienne de ses adeptes. Son rôle a souvent été comparé à celui de Marie, mère de Jésus, chez les chrétiens. C’est cette comparaison qui a valu à Guan-Yin son surnom de « vierge chinoise ».
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Article publié le 22/03/2016 à 11h21
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