Les animaux à écaille: Le dragon

Il était le chef de tous les reptiles à écaille et fut très représenté par les artistes asiatiques. Le mythe du dragon est apparu en Chine il y a plus de quatre mille ans, il était d’ailleurs l’emblème de la célèbre dynastie Xia (2000 av. J.C.). Le thème du dragon fut utilisé sans interruption sur le drapeau officiel chinois de la dynastie des Han (206 av. J.C.) jusqu’à la fin de la dynastie Qing (1912). Le premier héros des légendes chinoises, Fuxi, aurait réussi à tuer un dragon dont il aurait récupéré la peau pour confectionner un tambour que l’on entendait de très loin. Une autre légende raconte que l’Empereur Jaune aurait réussi à domestiquer un dragon qui l’aidait dans toutes ses entreprises. Il y a eu de nombreux mythes impliquant les dragons, ils pouvaient servir de monture aux personnes importantes à leur mort ou éclairer l’empire des morts.

 

On dénombre trois catégories de dragons les plus puissants étaient les dragons célestes, il y avait aussi les dragons aquatiques qui vivaient dans les mers ou les rivières et les dragons des cavernes. Cet animal pouvait se rendre invisible, il était un génie de la bonté, de la protection, de la vigilance et de la force. Les descriptions du dragon peuvent parfois varier, mais en général il possède la tête du chameau, les cornes du cerf, les oreilles du bœuf, les yeux du lièvre, une barbe, des défenses, le corps d’un reptile, les écailles du poisson (81 en tout), des ailerons pointus, la queue du serpent, les pattes du tigre et les griffes du faucon (5 griffes pour les dragons impériaux et 4 griffes pour les dragons ordinaires). Les artistes chinois représentaient souvent les dragons en train de jouer avec une perle. Plusieurs hypothèses sont apparues concernant cette perle : elle pouvait représenter la lune, un œuf, le joyau de l’omnipotence ou le roulement du tonnerre. Le dragon était également représenté avec un nuage qui sortait de sa bouche qui pouvait se transformer en feu ou en eau.

 

 

 

 

Le mythe du dragon en Chine provient sans nul doute du fait que ce pays recèle un très grand nombre de fossiles de dinosaures. L’imaginaire s’est sûrement mêlé à la réalité. Les médecins traditionnels chinois utilisaient la poudre d’os de dinosaure, qu’ils appelaient poudre de dragon, afin de soigner les peurs, les diarrhées, les insomnies et l’hypertension. C’est durant la dynastie Song qu’est apparue la classification des dragons selon leur couleur: 

 

- Le dragon rouge était associé à la joie, le dragon vert ou bleu à la compassion.

- Le dragon noir au mystère

- Le dragon blanc à la pureté et à la vertu

- Le dragon jaune à l’accueil favorable des vœux.

 

Le dragon jaune était traditionnellement associé aux empereurs, il pouvait aussi produire de l’or lorsqu’il soufflait sur la terre. Zhuge Liang est le premier peintre chinois à avoir représenté un dragon. Il ne peignait pas leurs yeux, car il avait peur que ses créations ne s’envolent. En Asie, les dragons ont été largement représentés sur les porcelaines, les sculptures et les broderies. Le dragon est encore mis en scène de nos jours lors de deux fêtes populaires. La première a lieu au printemps, le deuxième jour de la deuxième lune. Elle est nommée « le dragon relève la tête » et célèbre la pluie, le tonnerre ainsi que la fin de l’hibernation de l’animal. La seconde fête a lieu en été, au cinquième jour de la cinquième lune. Elle est nommée « fête des bateaux-dragons » et donne lieu à des courses de pirogues en forme de dragon. Durant cette fête, des offrandes sont déposées sur les cours d’eau et dans la mer pour honorer les esprits des noyés.