Le passage des Bonzes
Carnet de Voyage Asie / PUBLIÉ LE 16/05/2012 /
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Couchés avec les poules samedi soir, nous avons eu droit à une nouvelle « Disco Session Laotienne ». Cette fois ci, les enceintes de la soirée étaient à trois mètres de notre fenêtre de chambre. Ils ont dû finir leur nouba à 23h00 ! Le lendemain matin : debout dès potron-minet (j'aime bien dire « potron-minet »!), c'est-à-dire à 6h00 du matin. Nous nous habillons rapidement. Dehors il fait encore nuit. A même le trottoir, deux femmes superbement vêtues et maquillées attendent le passage des Bonzes. Assises sur un tapis, la jolie gamelle argentée contenant le riz chaud, ces dames se préparent à offrir aux Bonzes leur pitance quotidienne : riz et bananes. Au bout d'un quart d'heure, ils arrivent à la queue leu leu, en silence, sur le trottoir. Tous portent la tunique orange ceinte d'une ceinture jaune. Chacun porte en bandoulière une espèce de « boite tuperware locale en bambou tressé » qu'ils ouvrent devant les deux femmes. Celles-ci versent une grosse boulette de riz dans la gamelle, une banane... et au suivant ! Ils sont ainsi une cinquantaine à défiler, tous les matins, en procession. Ils ne mangent que ce que l'on veut bien leur donner. Les touristes peuvent également acheter à de pauvres femmes en haillons quelques bananes qu'ils offriront à leur tour aux Bonzes. Ça doit laver les pauvres béotiens que nous sommes de tous nos pêchés. (Eh ben moi, si ça marche avec une banane , je signe de suite !)
La procession reprend silencieusement, pas un Bonze ne sourit. Ça doit faire partie du rituel. Chacun d'eux est censé faire une prière pour le donateur en guise de remerciements mais cela n'a pas l'air d'être en usage à Luang Prabang. Voilà, le convoi de Bonzes de 6h30 est passé et poursuit son chemin dans l'aube naissante. Une fois revenus dans leur temple, ils mangeront et partiront prier avant d'assister à l'enseignement théologico - philososphico - Bouddhique. La plupart des Bonzes que nous avons rencontrés ce matin était tous âgés de 12 à 20 – 22 ans...Après ces joyeuses agapes fort matinales nous sommes allés nous recoucher pour enfin finir notre nuit !
Le dimanche à Luang Prabang, la vie est un peu plus calme. Nous avons fait le tour du Mont Phousi au sommet duquel a été érigé un stuppa énorme qui domine toute la ville. En fin de journée, nous en faisons l'ascension : 328 marches- et quelles marches! - à gravir pour en atteindre le sommet. Ici se côtoient toutes les nationalités de la planète. En effet, tous les guides suggèrent d'aller assister au coucher du soleil du haut du Mont Phousi.
OK! C'est bien ! C'est beau ! Presque aussi beau qu'aux Aiguilles de Port Cotton. Ce qui m'a intrigué c'est de découvrir en contrebas du temple une authentique DCA datant probablement de la guerre du Vietnam et en parfait état de marche. Nous sommes redescendus dans la pénombre par un autre escalier qui nous a menés devant diverses statues de Bouddhas toute dorées. Du Bouddha assis, debout, couché, la main en l'air, les deux, avec les sept têtes de najas au-dessus de lui pour le protéger des mauvais esprits... bref ! Tiens! Tiens ! T'auras du Bouddha !Et nous sommes enfin redescendus sur le marché de nuit.
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Article publié le 16/05/2012 à 07h34
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