Le Temple d'Angkor
Carnet de Voyage Asie / PUBLIÉ LE 27/04/2015 /
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Un moment fort de notre voyage.
Nous avons négocié la veille avec Vongh. Chauffeur de touc-touc de son état, 42 ans et papa de trois enfants dont deux ont été placés dans un orphelinat. Nous partons de bon matin pour l'incontournable visite des temples d'Angkor. On a été comblé, et on a surtout très bien su gérer cette journée grâce à notre chauffeur. La première chose à retenir : il ne faut pas prendre le ticket « open 3 jours » mais le ticket valable pour une journée. L'entrée vaut quand même 20 dollars par personne. Ça ne sert à rien de prendre un guide : on ne comprend rien à ce qu'ils disent... et quand on comprend, on a l'impression qu'ils vous lisent les pages d'un livre d'histoires. Mieux vaut donc avoir un bon touc-touc, un bon bouquin sur Angkor, deux litres d'eau fraîche , huit bananes par personne et surtout être en bonne forme physique !
Angkor est sans doute l'exemple parfait de la symbiose osmotique non organisée entre le minéral et le végétal (Qu'est-ce que je parle bien, des fois !)L'eau y a aussi sa place.
En fait, après l'apparition du Bouddhisme en Inde, plusieurs tribus migrèrent vers l'Asie du Sud-Est, à commencer par les Khmers. Ces derniers s'implantèrent sur le site, chaque souverain se faisant ériger un palais, soit pour lui, soit pour sa reine, soit pour Bouddha. Comme les rois ici se succédèrent durant plusieurs siècles (du VIII au XVI ème je crois), vous imaginez la quantité de temples et de palais à découvrir. Ces gens avaient également compris que pour s'installer définitivement dans la région, il leur fallait absolument organiser un système de retenues d'eau et d'irrigation efficaces. Surtout pour faire face à la saison sèche. (C'est le problème que rencontre aujourd'hui le Cambodge ). Qu'à cela ne tienne, les rois ont demandé à leur peuple corvéable de creuser un « Baider ». C'est juste une petite retenue d'eau de dix millions de mètres cube ! Et comme chaque roi voulait marquer de son empreinte son passage dans le monde des vivants, les Baiders sont aussi nombreux que les édifices.
Ainsi vécut ici le peuple Khmer. On considère d'ailleurs que ce sont eux les premiers qui érigèrent des villes de plus de 100 000 habitants. Ce devait être un endroit bien sympathique... jusqu'au jour où les guerres prirent le dessus et que le peuple migra vers la côte, délaissant palais, Baiders et temples.
Rapidement, la jungle réinvestit les lieux. Et quelle jungle ! Les fromagers (pas ceux qui vendent du munster, je parle des arbres), les sheloopas, les tecks géants envahirent l'espace, recouvrirent les voies d'accès, les chemins, les berges. La végétation au fil des ans se développa autour des palais laissés à l'abandon le plus total ; tant et si bien qu'elle recouvrit absolument tout ce que l'Homme avait bâti ici. La nature avait repris ses droits. Les racines des arbres géants soulevèrent les pierres. Les forteresses s'écroulèrent, les murs et les remparts furent anéantis, les temples, tels de véritables châteaux de cartes s'effondrèrent pour la plupart. Les racines pénétrèrent dans chaque place, dans chaque escalier, dans chaque pièce, dans les fondations et dans les toitures de pierres, dans chaque statue, bref, dans chaque interstice.
La forêt devint rapidement impénétrable, telle une prison. Tant et si bien qu'on oublia la présence même de ce qui fut l'un des sites les plus construits et les plus peuplés au monde. Angkor s'endormit... jusqu'au milieu du XIX ème siècle lorsqu'un explorateur Français redécouvrit le temple d'Angkor Vat et d'Angkor Thom dans cette inextricable jungle.
La végétation et les pierres ne formant plus qu'un, il n'était plus envisageable de les séparer. La tâche eût été improbable. On préféra donc dégager les abords, tracer des routes pour relier les temples entre eux et ainsi pouvoir y acheminer des visiteurs. Les Baiders furent nettoyés, on ôta le plus gros des arbres, on retira de la terre... puis on aménagea un aéroport, quelques sites de restauration et un énorme passage de contrôle de tickets payants pour satisfaire tous les touristes du monde entier. Et ils sont nombreux !!!
N'oublions pas qu'Angkor, au même titre que Pétra, le Parthénon, Hervé Recanati ou le Taj Mahal fait partie des huit nouvelles merveilles du monde .
Allez! Vous avez bien pris votre chapeau, vos lunettes de soleil , vos bananes et vos deux litres d'eau ? Alors, par ici la visite !
Premier site que vous rencontrez après le passage des billets : Angkor Vat !
C'est le plus grand de tous. (7 km sur 5 )On y accède par une route terrasse de cinq cents mètres de long surplombant deux immenses Baiders. Et on se dit immédiatement qu'il est impossible que l'Homme ait pu réaliser d'aussi grands bassins, bassins qui s'étendent à perte de vue. A croire que le roi d'Angkor Vat devait avoir une usine de tracto-pelles... En fait, on pourrait imaginer ici les centaines de milliers de Khmers qui ont participé, jour après jour à l'élaboration d'un tel ouvrage, armés d'une coquille de noix de coco en guise de pelle.
La route-terrasse est bordée d'une sorte de palissade de pierres rehaussée de statues de Bouddhas. Ce qui frappe encore, c'est que les Bouddhas n'ont plus de tête pour la plupart. En effet, elles ont été ôtées par des pilleurs Khmers et revendues, notamment en Thaïlande, pour décorer les palais du roi du Siam - C'est une manie qui ne date pas d'hier chez le Khmer de vouloir couper et toujours couper des têtes -. Deuxième chose sidérante : Tous les murs, toutes les façades, toutes les colonnes, tous les endroits les plus improbables et les plus cachés au public, tout, absolument tout est finement sculpté de fresques, de fleurs, de rinceaux, de scènes de la vie de Bouddhas et de ses amis. Ce ne sont pas des murs ordinaires, ce sont des dentelles de pierre extraordinaires. Ainsi, on découvre dans le troisième palais d'Angkor Vat une fresque de plus de quatre cents mètres, haute de trois , représentant « le barattage de la mer » pour changer l'eau en lait et obtenir ainsi l'élixir d'éternité. Des serpents, des éléphants, des poissons, toutes sortes d'animaux se mêlent à des armées de soldats qui bataillent contre les forces du mal et les Dieux du Ravamanahia. C'est un truc de dingue !!!
N'oublions pas que ce temple a été complètement vidé de la végétation qui l'avait « ingurgité ». Les pierres de l'édifice menacent de s'écrouler. Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, le site d'Angkor est en cours de réhabilitation. Mais on sait pertinemment qu'il faudra composer avec la nature. C'est elle seule, à la finale, qui décidera du sort de chacun de ces temples.
Il faut également préciser que dans les années soixante dix, les Khmers s'en sont donnés à cœur joie :
Armés d'un simple burin, ils ont massacré toutes les statues, les têtes de lions, les goduras, les chimères, les gargouilles, les fresques.... Le Parti Cambodgien avait décidé de faire du passé table rase et de détruire toute présence ou représentation religieuse dans le pays. Pauvres cons ! Même si on n'en a que faire de la religion, (comme moi ), on pourrait au moins s'émouvoir du travail et de l'ingéniosité fantastique qu'il a fallu déployer durant ces siècles pour édifier ce qu'aucun autre roi au monde n'a pu posséder. (Et pourtant,j'aime pas les Rois non plus)
On marche donc avec la plus extrême attention au milieu de ce gigantesque édifice qui refuse de disparaître, malgré la Nature … et les Hommes. Certains accès sont prohibés, d'autres sont soutenus par de lourds étais de bois. Ici, on attend des dons pour poursuivre les travaux de restauration.
Au détour d'une cour, je tombe nez à nez avec une équipe de Cambodgiens qui portent une immense poutre de teck. Elle doit bien faire ses huit cents kilos, la mémère. Je laisse mon appareil photo et mon litre et demi d'eau (Oui! J'ai bu, depuis !) et me voilà au milieu des porteurs, la poutre sur l'épaule. Comme je suis de loin le plus grand, je me retrouve avec toute la charge me cisaillant l'épaule... et tous les ouvriers rigolent. On traverse plusieurs couloirs, des petites portes avec un muret de pierres devant chacune d'elles pour t'obliger à te prosterner (Y'a des inventions,je vous jure !) .On emprunte des escaliers. Tout le monde sue et souffle. C'est qu'elle est lourde la poutre. On la dépose enfin sur une esplanade.
C'est ainsi que je pourrai dire que j'ai apporté ma contribution à la restauration d'Angkor Vat. Et si vous ne me croyez pas, allez jeter un œil sur le trombinoscope situé en bonne place sur la route-terrasse. On y voit mon portrait et tous ceux des gens qui ont travaillé ici.
Les nombreuses tours qui dominent le palais sont toutes érigées en pierres. Mon Dieu qu'il en a fallu. Certainement autant ,voire plus que pour la pyramide de Chéops !
Par contre, il ne reste plus un morceau de bois. Tout a été englouti par les termites qui sont légions dans la jungle qui nous entoure. Ces tours sont difficiles d'accès, les escaliers aux marches très irrégulières sont vraiment dangereux. C'est pas le genre d'ascension à entreprendre avec trois grammes dans chaque poche! Nombreux sont ceux qui refusent de les gravir. Par contre, on peut croiser au sommet des petites Japonaises qui portent des hauts talons... car « faut se faire belle quand on va chez Bouddha » !
Nous délaissons Angkor Vat pour Angkor Thom. Un autre palais, tout aussi grandiose situé à quelques kilomètres du premier. Ici les hautes tours de pierres sont très caractéristiques de l'art Khmer. Sur chaque face est représentée la tête d'un Bouddha géant qui te regarde en souriant. Y'en a partout ! Les têtes sont vraiment immenses. On a l'impression d'être au carnaval de Nice , au beau milieu du défilé de chars ! On traverse un dédale de petits couloirs, on monte, on descend des escaliers abrupts, on repasse dix fois au même endroit et on redécouvre toujours quelque chose de nouveau. On pourrait s'attarder sur les fresques. Il faudrait pour cela rester sans doute une vie entière sur le site... et encore !!!(sans jeu de mot !Angkor, encore ? Non ?) Vong nous emmène ensuite vers le Bayon, un temple qui attire un peu moins les touristes car très endommagé. Nous poursuivons par la Terrasse des Éléphants qui prolonge la porte du palais royal, un palais grandiose . On pourrait rester des heures à s'émerveiller devant les statues qui, elles, n'ont pas été totalement détruites par la connerie humaine. Et que dire des fresques immenses où sont reproduites les armées du roi faisant face aux ennemis du royaume. Des centaines d'éléphants sculptés dans une pierre brun-rouge captent la lumière du soleil.
Combien a-t-il fallu d'êtres humains pour réaliser ces chef-d’œuvres ? Étaient-ils esclaves ou en adoration devant leur souverain pour avoir accompli de telles splendeurs. Moi, plus tard, je serai Roi et je me ferai bâtir des tas de trucs comme ça parce que ce sera « selon mon bon vouloir ». C'est bien comme métier, Roi. La seule chose que je ne comprends pas, c'est pourquoi il y a des millions de gens qui font des courbettes sur son passage et qui exaucent tout ce qu'il veut. « Ni Dieu ni Maître », disait Proudon (ou Bakounine, je sais plus!). Mais dans ce cas, pas de temples d'Angkor, pas de Taj Mahal, pas de Pyramides. Bakounine aurait sans doute dit : «Au lieu d'asservir les peuples et les rendre corvéables à merci, mieux vaut mettre la richesse produite par la société au profit de la société. L'éducation d'abord ! »
Bon ! Voilà que je philosophe à deux sous de l'heure. Oublions Bakounine et reprenons le touc-touc de Vong. Direction le temple de Banon. Nous roulons sur une grande route au milieu de l'immense jungle. Nous passons sous la porte des victoires pour aboutir au Préat Khan. Petit tour du propriétaire, soit une heure de marche environ. Martine rencontre une femme bonze (ou un homme! Comme il ou elle était complètement rasé, difficile de savoir)
« Viens devant la statuette de Bouddha, allume l'encens, prosterne-toi. Tiens ! Voilà un joli bracelet rouge – c'est un simple bout de fil !- et donne moi 2 dollars !
« Deux dollars ? Eh! Tu rigoles des genoux avec ta soi-disante statuette d'arnaqueuse et ton bracelet Aré Krishna. »
Je lui donne 500 Riels, généreusement. Elle les refuse ! Elle veut ses deux dollars ! On est parti sans rien lui donner. Non mais alors! Et si Bouddha n'est pas content, il n'a qu'à porter réclamation, non mais sans blague! Et qu'il ne s'avise pas de venir me casser les bonbons, sinon je lui lâche Bakounine (ce serait le nom de mon chien si j'en avais un !)
En face de ce temple, le Tholomon, sans grand intérêt. Faut dire qu'on commence à être blasé par tant de beauté !
Dès qu'on descend du touc-touc, on est harcelé par une troupe de gamin en haillons qui vendent des cartes postales, des flûtes, des livres, des mobiles en bambou et des porte-clés. On voudrait leur faire plaisir à tous … Alors, pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité, j'improvise un tour de magie. Ça finit toujours par la même rengaine quand je m'adresse à eux :
« Si tu veux voir la carte que tu as cachée dans le paquet : give me one dollar ! »Rire général! Et après , on est tranquille ! (C'est un bon plan, le jeu de cartes chinoises. C'est le genre de truc à emmener quand on part à l'étranger. Ça facilite les contacts .)
Après nous être restaurés d'une fameuse salade composée sur le bord du plus grand Baider d'Angkor, nous partons visiter ce qui pour moi, aura été le plus étrange de tous les temples : le Ta Nei.
Pour y accéder, il faut commencer par faire deux kilomètres à pied en pleine jungle... et surtout savoir s'orienter. Ici, rien n'est fléché. Vong décide alors de nous emmener avec son touc-touc, chose qu'il n'avait jamais faite auparavant. Il a peur de rester enlisé dans le sable ou peur d'abîmer le touc-touc … qui n'est pas le sien puisqu'il le loue à une société 8 dollars par jour. Nous refusons de prendre le risque. Il insiste. Et nous voilà partis en pleine forêt, tels Indiana Jones et son père « à la recherche du temple maudit ». Nous arrivons devant Ta Nei. Dans une clairière, des perroquets se querellent au sommet des arbres. Les arbres sont « géantissimes » et n'ont rien à envier aux séquoias de Yosémite Parc aux États-Unis. Ils doivent bien culminer à 80 mètres de haut et leur circonférence doit bien faire une dizaine de mètres. Les racines de ces fromagers , entre autres, ont investi le temple, l'ont emprisonné et sont en train de l'avaler. Par certains endroits, la digestion a déjà commencé. Il s'agit bien là d'une osmose -y'a pas d'autres mots- entre la pierre et le végétal. Au détour d'une salle fracassée par l'envahissement des racines, on trouve un chaos de pierres finement sculptées. La nature ne se laisse pas dominer, aussi importante soit la main-mise de l'homme. On sait, en visitant ce lieu qu'elle perdurera bien après nous et , de notre passage d'Homo pas si Sapiens que ça, il ne restera sans doute plus rien après quelques millions d'années. Tout comme ce fut le cas pour les dinosaures qui eux, je le conçois, ne construisirent pas de temples ! Les Cambodgiens comparent les racines géantes à des serpents ou des dragons.
Le silence qui règne dans le Ta Nei est impressionnant. Il est parfois ponctué par le cri d'un perroquet ou le crissement d'une espèce de grosse cigale. C'est exactement l'idée que je me faisais d'Angkor.
Nous repartons vers la civilisation, si je peux dire, en abordant le temple du Ta Prhom. Celui-ci, je m'en souviendrai longtemps. C'est le temple dans lequel j'ai perdu Martine. Un dédale de couloirs et de passages étroits, des salles, des cours, des éboulis, des racines grosses comme des maisons... et plus de Martine ! J'ai demandé à un gardien si le tigre vivait toujours dans la forêt et il m'a assuré que le dernier avait disparu à l'époque coloniale. J'étais alors au moins sûr d'une chose, Martine était peut-être encore en vie. A moins que la malédiction des deux dollars refusés au Bouddha du Préat Kahn ne lui soit tombée sur le paletot. Heureusement non! Je la retrouve une heure après , juste à l'opposé, de la sortie. C'est que t'as vite fait de tomber entre deux pierres, disparaître dans une fosse, ou te perdre carrément dans ce labyrinthe !!! Pour fêter nos retrouvailles, nous nous dirigeons à présent vers le Banteay Kdey, un temple de plain-pied qui sent l'encens : il s'agit d'un édifice hautement symbolique et religieux.
Enfin, Vong nous transporte en cette fin d'après-midi vers le Pré Rup, un palais massif, orné de très hautes tours. Nous parvenons au sommet … un peu fatigués - tu m'étonnes!- Nous allons assister au coucher de soleil. On s'installe sur les dernières marches du plus haut et du plus abrupt des escaliers. Au fur et à mesure que le soleil décline, les touristes affluent. Bientôt, les pierres sont recouvertes de touristes armés chacun d'un, voire deux appareils photos. Les bonzes en habit orange circulent en s'éventant. On domine toute la forêt, tous les temples alentours et le soleil se couche en nous gratifiant d'un festival de couleur qu'on ne voit qu'aux aiguilles de Port Cotton !
C'était Angkor .
Nous avons quitté Vong dans la soirée. Il nous avait demandé 12 euro pour sa journée de travail. Nous lui en avons donné 20 ! Bouddha qu'il était content ! Il a même téléphoné à sa femme pour lui annoncer cette bonne nouvelle. Il nous a expliqué ensuite qu'il avait trois enfants mais qu'il avait dû se séparer des deux derniers et les mettre dans une sorte d'internat ou d'orphelinat, faute de moyens pour les élever. En face de chez lui, le fils de la blanchisseuse est mort hier matin.
« Il avait le sang noir » , nous dit-Vong en montrant ses veines. Vong dort dans une boutique sans aucun confort avec quelques membres de sa belle famille. Sur un matelas posé à même le sol dans un recoin de l'unique pièce, son cousin est allongé.
« Il n'en a plus pour très longtemps, il a une tumeur au cerveau » nous raconte Vong en faisant la moue.
Et pour vous achever complètement, un mendiant passe dans la rue ; son pied gauche est retourné à 180 ° et traîne lamentablement sur le trottoir. Il le perdrait dans le caniveau que cela n'étonnerait personne.
Décidément, cette journée reflète bien ce que l'on pourrait appeler « Grandeur et Décadence du peuple Khmer».
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Article publié le 27/04/2015 à 14h17
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