On a poursuivi sur la grand route goudronnée, histoire de détendre les fessiers. On a fait une halte au temple « Bidulchose » avec 136 marches pour y accéder. Nous avons traversé la grand route et bifurqué vers le village des Ban Nam Thoung. Nickel propre, toujours la même ménagerie, des cris de cochons qu'on égorge, des femmes animistes qui ne veulent surtout pas qu'on les prenne en photo de peur que leur âme ne soit perdue à jamais, des enfants PARTOUT. Y'en a partout. Les jeunes en portent un dans chaque bras, les vieux les bercent, les pères les transportent sur leur tondeuse à gazon, et les mères ne savent plus où donner de la tête. De ces petits villages que nous avons traversés émanait une douce quiétude, comme si le temps ici s'était arrêté au moyen-âge (avec les antennes paraboliques en plus !)

 

 

Ça respire le paisible, l'intemporel, le calme, la tranquillité, le Zen... et tout ce que tu veux de cool. Des palmiers, des bananiers, des rizières qui brillent dans le soleil, les femmes avec le chapeau chinois qui ramassent les prochains plants de riz qui seront replantés dans quelques mois, le buffle qui traîne l'araire, les paysans qui marchent doucement dans la boue au gré des pas des buffles et le silence car … la caravane du Tour de France avait décidé de ne pas passer par là. Les rizières pour nous tout seuls. Magnifiques ! Même le mal au cul semblait bien loin.

 

 

L'appareil photo en bracelet, je peux vous dire que j'ai mitraillé les  Ban Nam Thoung sous toutes les coutures en prenant soin toujours de leur demander la permission. Tous te disent « Sabaidee » avec le sourire et tu leur réponds la même chose. Jeannie s'est fait une frayeur en traversant un pont de bambous et je me suis cassé la figure sans dommage en glissant sur une pierre que la DDE locale n'avait pas jugé bon de remettre à sa place. Finalement, on a fait un tour absolument extraordinaire qui restera gravé dans nos mémoires comme l'un des plus forts moments de notre périple! L'étape s'est achevée par la spectaculaire ascension des 175 marches menant au Stuppa « machinbidulechose » qui domine la ville (Un stuppa, pour les béotiens, est un édifice en forme de cloche, tout doré, et qui se voit de loin; C'est une espèce de temple dédié à Bouddha ...et aux rois de la petite Reine dont nous faisons dorénavant partie.)

 

 

Le retour à l'hôtel a été particulièrement éreintant : cailloux, montées, cailloux, descentes, cailloux, poussière, cailloux toujours. Le fessier en compote. La douche qui requinque, la petite pose sur le matelas bétonné que nous avons béni, le grand verre de jus de fruits frais et nous voici enfin au Manychan à siroter un loaloa (c'est le whisky local) réparateur et une Beerlao bien mérités.

Demain, Raymond et Jeannie  iront peut-être se faire masser le postérieur...

En attendant, ne me parlez plus de vélo !

 

 

Ici, c'était Gérard Holtz en direct de la caravane du Tour!