Réveil matinal et qui devient habituel. Pas le temps de souffler ! Il pleut, je dirais même plus : « il craquamouille ! » (espèce de crachin qui vous trempe en moins d'une minute). Nous prenons un petit déjeuner copieux dans le restaurant de la jonque. Petit à petit, les nuages de pluie se dissipent mais pas la brume. Nous repassons dans le dédale fabuleux des îlots de la baie et mesurons notre chance de la veille. Ceux qui feront aujourd'hui le même trajet que le nôtre hier vont sans doute être déçus et frustrés. Ils ne verront pas grand chose. Arrivés au port, nous nous restaurons à nouveau d'un repas de poissons et de soupe accompagné de riz, de chou, de tofu et de frites !

 

Le trajet du retour en car se fait dans un silence général : tout le monde dort !... malgré le bruit infernal des voitures et des camions qui se croisent en tout sens au milieu des  nids de poule. Nous retrouvons notre hôtel Violette et l'univers tumultueux des fourmis roulantes et klaxonnantes d'Hanoï. Et nous nous rendons compte à quel point notre dépaysement dans la baie d'Halong a été profitable, mais malheureusement trop bref.

 

Nous finissons la journée au célèbre théâtre des marionnettes chinoises sur l'eau. La salle est relativement petite et les sièges plus qu'inconfortables. C'est que les Vietnamiens sont bien plus petits et surtout bien plus maigres que nous...

 

 

 

Le spectacle était bien sympa. Des musiciens en costumes traditionnels, des chanteuses, une musique « à la vietnamienne » et de superbes marionnettes qui évoluent dans un grand bassin au ras de l'eau. Chacune d'elles est reliée à une perche maniée par un marionnettistes caché derrière un paravent. Le décor est plutôt flamboyant et coloré. Il représente la façade d'une pagode qui baigne dans un bassin entouré de jardins.

 

 

Les marionnettes évoluent au son de la musique. Les saynètes se succèdent : les paysans qui cultivent le riz, les pêcheurs qui luttent contre des tortues ou des dragons pour attraper des poissons. Des canards qui barbotent, des buffles menés par des paysans qui labourent les rizières. Un défilé de la garde de l'Empereur succède à un ballet des danseuses.

 

 

On a eu l'impression que ce spectacle était intemporel. Le retour dans la rue a été bien brutal. Un petit tour autour du lac au milieu duquel s'élève le « Temple de l'Épée Restituée » (Quel programme !)

 

On est tellement loin de notre quotidien ...